Chapelle Saint-Eugène

Dans ce « Vallon aux trois saints » comme on le dénomme joliment, trois chapelles et leur fontaine se sont côtoyées à une époque.De la chapelle Saint-Urlo, il ne reste malheureusement rien.La chapelle Saint-Eugène date du 16ème siècle. Elle fut remaniée au 17ème et au 18ème siècle, en partie avec les pierres de la chapelle Saint-Urlo. Saint Eugène ne semble pas être le saint primitif honoré en ce lieu. En effet, en 1549, la chapelle était dédiée à Saint Tujean, à Saint Tuchen en 1626 puis à Saint Chuchen en 1679. Saint Eugène n’apparait qu’en 1695. En 1706, la chapelle est dite de Saint Suchen. Le premier saint patron serait, apparemment, Saint Tujen qui avait la réputation de guérir de la rage. La partie la plus remarquable de la construction réside certainement dans son clocher. La souche carrée, la chambre de la cloche largement ouverte, les gargouilles animales, les pinacles d’angle et les frontons aveugles l’apparentent au type cornouaillais.Juste à côté, la chapelle Saint-Diboen date du 17ème siècle. Tout de granit, c’est un édifice de très petite taille (5 mètres sur 4) ouvert par une grande porte en plein cintre qui permettait aux fidèles de suivre l’office de l’extérieur, peut-être parce que le lieu était fréquenté par les lépreux. L’autre particularité de la chapelle se situe sous son autel. Dans ce « coffre » à double battants, la tradition voulait qu’on enferme un enfant. Si ce dernier criait, cela signifiait qu’il avait des chances de vivre ; le cas contraire était de mauvais augure. Saint Diboen, dont le nom en breton signifie « qui soulage de toute peine » était connu pour atténuer toute souffrance en précipitant la guérison ou la mort. La signification de son nom fait parfois douter de son existence réelle.A proximité, la fontaine possède trois niches qui accueillaient autrefois les statues de Saint Eugène, Saint Diboen et Saint Urlo.