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Les marais du Verdier ont été acquis en 2003 par la Fondation Tour du Valat, centre de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes. Le site est géré par l'Association " Les marais du Verdier " dans le cadre d'une démarche participative avec les habitants du Sambuc, hameau limitrophe. Les marais du Verdier sont constitués de quatre anciens bassins piscicoles totalisant 120 hectares et présentant des milieux diversifi és (roselières, scirpaies, prés salés, plans d'eau, bosquets de tamaris). Le Verdier se montre particulièrement attractif pour les oiseaux d'eau. Une plateforme d'observation et un observatoire facilitent la découverte des lieux. Se garer sur la place du village du Sambuc puis longez le stade et traversez la passerelle en bois. Acquis en 2003 par la Tour du Valat (centre de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes), les marais du Verdier sont constitués de quatre anciens bassins piscicoles où l'on peut observer de nombreux oiseaux d'eau. Scirpaies, plans d'eaux, tamaris : les 120 ha des marais offrent une diversité des milieux. Le Verdier tient son nom du canal " la Verdière " qui apporte l'eau du Rhône. Les habitants du Sambuc et la Tour du Valat participent à la gestion des différents bassins. La Palunette est un bassin qui s'étend sur une surface de 5 ha. Sa végétation dense se compose de tamaris et de roseaux. Il n'est pas rare d'y observer, dans la matinée ou en soirée le sanglier qui barbote de manière bruyante. Au printemps, tendez l'oreille pour écouter chanter le Butor étoilé, son chant s'apparente à une corne de brume. Le Butor étoilé est une espèce d'oiseau échassier de la famille des ardéidés (hérons, aigrettes). Il a un cou épais et des pattes courtes avec de longs doigts. Le roseau est considéré comme un véritable trésor de la Camargue. Depuis l'Antiquité il est utilisé pour la fabrication de toits, de palissades. Le roseau est récolté dans les roselières en hiver par les sagneurs. Ces roselières permettent aux oiseaux de se nourrir, de se protéger et d'y nicher leurs petits. L'activité traditionnelle de la coupe du roseau est arrêtée depuis 2010 dans les marais du Verdier dans le but de protéger la nidification des oiseaux au sein de la roselière du Pesquier. Le bassin situé au nord est le Pesquier. C'est un bassin de roseaux qui reste inondé. De nombreux oiseaux d'eau tels que les fauvettes aquatiques, les hérons, les râles, trouvent dans ces roseaux une zone favorable à leur nidification. Ils construisent leurs nids sur les tiges ou se servent de celles-ci pour construire leurs nids. Des invertébrés (alevins, batraciens) viennent profiter des roseaux du bassin de Pesquier. Dans le marais ouest, de mai à septembre, des vaches " Camargue " d'une manade sont parquées. Leur présence permet d'empêcher à la végétation et aux roseaux de pousser. Quant aux chevaux, ils pâturent sur tout le site. Ils appartiennent aux membres de l'association " les marais du Verdier ". Les vermifuges, substance qui détruit et expulse les vers intestinaux, utilisés pour traiter les chevaux sont peu toxiques pour préserver les insectes à l'origine de la dégradation des bouses et crottins. Suite à l'assèchement des plans d'eau, les bosquets de tamaris se sont développés. Très répandu en Camargue, c'est un petit arbre aux rameaux très fins, poussant en haie autour des étangs. Il s'agit de l'un des rares arbres capables de supporter la salinité des sols. Cet arbre aux fleurs roses, qui apparaissent au printemps, concentre le sel dans ses feuilles les plus vieilles, lesquelles l'évacuent ensuite en tombant. Cet arbre aurait des vertus médicinales pour aider à soigner rhumes et angines. La Grande Baisse est un marais inondé de manière temporaire. Dans les années 1960, ce marais devient partiellement un bassin piscicole. L'inondation du marais a profité aux oiseaux d'eau. Les taureaux présents maintiennent la végétation. Un assec est assuré en été par une gestion hydraulique adaptée. La Petite Baisse, plus au centre, est aussi sec en été. Des oiseaux de steppe en ont fait une zone d'alimentation : oedicnème criard, glaréole à collier. Foulques et canards colverts viennent nicher. Ce marais est alimenté par la pluie. Les chevaux des membres de l'association " Les marais Verdier " maintiennent la végétation. On y trouve des prés salés composés d'Aster de Tripoli, Orge maritime et Arroche couchée. En automne, la salicorne est dominante. L'été, la partie centrale du marais est dépourvue de végétation à cause du piétinement des chevaux. De fait, les moustiques et les mouches n'y viennent pas et les chevaux profitent alors de bains de poussières déparasitants.